Fite

2012 - métamorphoses

Plasticien

Yannick Daverton

Vit et travaille à Clermont-Ferrand, France.

La démarche de Yannick Daverton se situe entre le monde du textile et celui de l’image, sans pour autant être celle d’un photographe ou d’un styliste. Il reprend les éléments des portraits classiques tout en transgressant et réinventant les codes de ce genre pictural en masquant ses modèles et en utilisant des tissus de seconde-main bariolés. Par son travail, il rend compte de la futilité de notre société en mettant en scène les ressorts d’une consommation textile de masse et des activités genrées.

Photographe

Myette Fauchère

Vit et travaille à Clermont-Ferrand, France.

Très attachée au lien  entre vêtement, individu et identité, elle juxtapose les motifs textiles que ses modèles portent et le fond devant lequel ils se placent. L’œil peine alors à distinguer le fond, la forme et les corps ; tout n’est que motif. Seules les ruptures graphiques des motifs répétitifs indiquent les frontières physiques. Une fois la curiosité pour ces compositions presque psychédéliques estompée, c’est la joie des individus qui transparaît dans ses clichés. Le groupe photographié est constitué d’une communauté élargie d’individus partageant les mêmes codes vestimentaires. Son travail interroge alors la volonté plus ou moins consciente d’appartenance à un groupe par le port du vêtement.

Artiste textile, maître indigo.

Aboubakar Fofana

Né en 1967 au Mali, vit et travaille entre la France et le Mali.

Né au Mali, Aboubakar Fofona part très tôt en France. S’intéressant à la calligraphie en premier lieu, il est notamment calligraphe, designer et plasticien, ce qui fait de lui un artiste pluridisciplinaire. Il est également consultant en développement produits pour la ligne Urban Zen, en collaboration avec Edun – LVMH et Donna Karan.

Il utilise des supports de création variés, dont le textile et la teinture. Une variété qui se retrouve au sein des différentes fibres textiles qu’il mobilise dans son œuvre, parmi lesquelles le chanvre, le coton ou encore le lin. Il est connu pour son travail du bleu et de l’indigo d’Afrique de l’Ouest, et s’attache à la préservation des matériaux et des techniques de teinture traditionnelles, dans le respect de la nature. 

Créateur de mode

Mongi Guibane

Né en Tunisie, vit et travaille à Lyon.

Mongi Guibane est né à Sousse en Tunisie. Il est d’abord diplômé de sociologie et travaille dans le milieu de la nuit à Lyon où il arrive en 1967. Il est professeur à l’Université de la mode de Lyon puis à celle de Shanghai. Il apprend la couture en autodidacte et ouvre sa boutique de prêt-à-porter. Il est ainsi styliste, sociologue et analyste des courants de la mode.  Fin connaisseur des matières et des techniques de tissage, il a déjà été amené à tester et à concevoir des réalisations à partir de tissages de fibres optiques, notamment en 2005 avec son gilet communicant pour France Télécom.

Designer textile

Kinor Jiang

Vit et travaille à Hong Kong.

Kinor Jiang est professeur à l’Université Polytechnique de Hong Kong. Il est notamment connu pour ses recherches sur les effets textiles innovants, reposant sur des phénomènes physiques et chimiques. Lui et son équipe inventent des formes esthétiques abstraites et expérimentales et donnent l’idée du potentiel visuel du volume tridimensionnel de ces textiles. 

Il s’agit d’un système qui utilise des technologies de métallisation pour produire des textiles fonctionnels et décoratifs. Le procédé est tenu secret et demeure protégé. Ses designs et ses projets artistiques ont été exposés dans le monde entier et certains ont été intégrés dans les collections permanentes du Victoria and Albert Museum ou encore du Musée des Beaux-Arts de San Francisco.

Artiste

Abdoulaye Konaté

Né en 1953 à Diré, vit et travaille à Bamako, Mali.

Depuis de nombreuses années, Abdoulaye Konaté s’applique à faire une synthèse contemporaine des traditions de son pays, notamment le bazin dont il joue des nuances. Après des études à l’Institut National des Arts de Bamako et de l’Institut Supérieur des Arts de la Havane, Cuba, sa pratique se tourne vers le textile dans les années 1990. Il compose avec des languettes de bazin mises bout à bout, amenant des œuvres sculpturales dont les rapports colorimétriques associent symbolique africaine et modernisme occidental.

Designer de mode

Neeru Kumar

Neeru Kumar est une designer indienne. Elle travaille avec des matériaux et des techniques traditionnelles et indigènes, notamment le kantha, l’ikat et le khadi. Si ses productions sont caractérisées par leur style contemporain, elles ne sont pas détachées de leurs racines indiennes puisqu’elle souhaite traduire les spécificités régionales avec l’aide des tisserandes et des matériaux indigènes.  Diplômée de l’institut National du Design d’Ahmedabad en 1980, elle lance sa marque « Tulsi » en 1992 qui redynamise des textiles et des artisanats traditionnels.

Architecte, designer

Paula Leal

Vit et travaille au Chili

En 2007, Paula Leal fait la rencontre des femmes artisanes du village de Rari au Chili, qui perpétuent depuis 300 ans une technique de tissage et vannerie de crin de cheval, naturel ou teint, autour d’une fibre d’agave formant l’armature des pièces. 

La rencontre entre Paula Leal et ces artisanes a abouti à un changement de la tradition artisanale avec un design contemporain de lignes abstraites.

Artiste textile

Sanata Coulibaly-Magassa

Vit et travaille à Bamako, Mali

Sanata Coulibaly-Magassa produit des bazins colorés avec ses co-épouses dans la capitale malienne. Le bazin, terme adopté pour désigner le damas de coton dont les motifs décoratifs se font en réserve (plissage, ligature, couture ou empâtement), contribue au sentiment d’identité et d’appartenance à la culture ouest-africaine. Héritière directe de la tradition subsaharienne de la teinture à l’indigo, cette pratique tinctoriale s’est pérennisée grâce à l’adoption par les teinturières de tissus industriels et de colorants chimiques.

Créatrice de mode

Dang Thi Minh Hanh

Née en 1961 au Vietnam, vit et travaille à Hué, Vietnam

Dang Thi Minh Hanh grandit près des hauts plateaux de la cordillère Annamitique, une région caractérisée par la présence de nombreuses techniques artisanales textiles ancestrales des groupes culturels minoritaires du Vietnam. En intégrant ce savoir-faire et ce patrimoine matériel dans ses productions textiles, Dang Thi Minh Hanh rend hommage aux femmes qui perpétuent ces traditions minoritaires.

Elle fait ses études à l’université des Beaux-Arts d’Ho Chi Minh. La France lui remet le titre de « Chevalier de la culture et des arts » en 2006, suivie par l’Italie en 2018 qui la nomme « Chevalier de la culture. » Après avoir été notamment directrice du Vietnam Fashion Institute entre 2000 et 2009, elle est aujourd’hui créatrice de mode, à la tête de VIETMODE.Co,.

Designer textile, designer et entrepreneur

Simon Peers & Nicholas Godley

Simon Peers est originaire d’Angleterre et Nicholas Godley des Etats-Unis. Ils vivent et travaillent à Madagascar

Simon Peers et Nicholas Godley  se sont appuyés sur les recherches du français François-Xavier Bon-de-Saint-Hilaire (XVIIIe) et du père jésuite Paul Camboué (XIXe), pour parvenir à prélever de la soie d’araignée directement sur l’arachnide vivant. Grâce à un travail collectif et minutieux de plus de trois ans, ils ont réussi à réaliser une cape entièrement issue de la soie d’araignée Néphile dorée, espèce endémique de Madagascar. Il s’agit d’une véritable prouesse technique car, contrairement au ver à soie, l’araignée est cannibale et son élevage se révèle très contraignant. Il a ainsi fallu prélever plus d’un million d’araignées dans la nature pour tisser cette cape, qui s’affirme comme étant la plus grande pièce du monde réalisée avec cette technique. 

Brodeur

Tiao Nithakhong Somsanith

Né en 1958, vit et travaille entre la France et le Laos

Dans les premiers temps de son installation en France, Nithakhong Somsanith trouve dans la création artistique un exutoire au déracinement. A travers le maniement des soies et des fils d’or, il reprend l’activité qui l’occupait enfant, auprès de sa mère dans l’atelier de broderie du palais à Luang Prabang. C’est là qu’il se forme à cette tradition des femmes de la cour, à ses motifs et ses couleurs. Ce travail particulier du textile et ce qu’il contient d’intime est un outil de ressourcement pour ce dernier descendant du Vice-Roi du Laos. Il devient aussi un combat pour la sauvegarde des arts de cour de l’ancienne capitale royale ; expression d’une esthétique au service des rites.

Designer textile

Patis Pamintuan Tesoro

Née en 1950 à Manille, Philippines, vit et travaille à San Pablo, Laguna, Philippines

Résidant dans sa maison de campagne à Laguna, Patis Tesoro souhaite faire de cet espace un lieu de travail, de création, de vente et de rencontres éco-responsable et axe son travail sur cette thématique.  Connue comme la « Grande dame de la mode philippine », elle est célèbre pour son travail sur la fibre d’ananas, piña. Cette fibre, composante majeure de l’héritage culturel philippin, est extraite de la feuille du fruit et tissée à la main. Le savoir-faire de cette pratique textile se perdant, Patis Tesoro décide de l’extraire de l’oubli et de le réinsérer dans la pratique contemporaine en créant la Fondation Katutubong.

Patis Tesoro est également à l’origine du Padrones de Casa Mila, un musée qui retrace plus de 300 ans d’histoire locale. Elle a aussi œuvré activement à la mise en place de cours destinés à former les nouvelles générations d’artisans. Ainsi, puisant son inspiration dans tous les arts, elle développe depuis quarante ans un travail à la fois de sauvegarde et de création.

Marcus Tomlinson & Hussein Chalayan

Marcus Tomlinson, photographe né en 1961, vit et travaille à Londres, Hussein Chalayan, créateur de mode né en 1970, vit  et travaille à Londres.

Les artistes Marcus Tomlinson et Hussein Chalayan ont passé plusieurs années, entre 1999 et 2°°3, à travailler sur des projets communs. La série « Ambimorphous » est l’une des nombreuses installations que le duo a créées ensemble. La version « Ambimorphous Panel » a été créée spécialement pour le musée Bargoin à l’occasion du FITE et propose la plus grande impression jamais réalisée de l’installation.

Ces figures quasiment grandeur nature illustrent le concept d’une collection en évolution autour de l’unité des cultures et qui démontre de manière saisissante comment l’influence orientale se mêle à une esthétique plus occidentale. De façon à créer une image supérieure mais aussi organique et éclatante, Tomlinson a photographié chaque tenue en deux image, pour éviter toute distorsion visuelle, et à appliquer un vernis qui semble faire flotter le sujet sur le noir.

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